Qu’est-ce que le Sandbagging?

Définition et origine

En sport, le sandbagging désigne le fait de cacher sa force pour mieux gagner une compétition. Cela désigne par exemple le fait de limiter sa performance enfin de pouvoir concourir dans une catégorie inférieure à sa valeur réelle.

Cela concerne de multiples sports, et c’est par exemple rependu en golf, course automobile et même dans le poker.

L’origine du terme est peu claire : sandbag signifie sac de sable en anglais, et il remonterait à une époque ou des brigands assommaient leurs victimes avec un sac rempli de sable, leur procurant une arme (trop) ‘puissante’ leur assurant un avantage injuste.

Dans Zwift, il désigne un coureur qui va volontairement se ‘brider‘ afin de gagner des compétitions de niveau plus faible que ce à quoi il pourrait prétendre. On va rentrer dans les détails plus bas, mais il faut savoir que c’est différent du fait de courir dans une catégorie inférieure à la sienne : le sandbagger sur Zwift court bien dans sa catégorie, mais il utilise une faille du règlement Zwiftpower pour cela.

Dans la vie réelle

Ce phénomène existe bel et bien dans les courses de la vraie vie. Dès qu’un sport comporte des catégories, il y aura toujours des individus qui ‘joueront’ avec les règlements pour ne pas monter de niveau et gagner facilement en courant avec des concurrents plus faible.

Lorsque je courrais en Ufolep, j’ai ainsi remarqué le manège de certains coureurs : ils écrasaient le début de saison en 3e catégorie, puis lorsqu’ils atteignaient la limite de victoires ou de points permettant la montée en catégorie supérieure, on ne les revoyait plus avant la saison prochaine. Ils remportaient ainsi leurs 2/3 victoires chaque année, alors qu’ils auraient dû monter en 2e catégorie.

Certains montaient tout de même, mais, par un tour de passe-passe (âge ou complaisance avec la fédé), ils redescendaient un ou deux ans après. Voilà comment des gars qui étaient en première catégorie une année donnée se retrouvaient à regagner en 3 une ou deux saisons plus tard.

Et je ne parle pas des vraies premières catés (les FFC) qui prennent leur retraite passé 30 ou 35 ans, et qu’on retrouve en Ufolep quelques années plus tard, pour aller battre des mecs qui ont commencé le vélo à 30 ou 40 balais.

Une des formes les plus injustes de ce sandbagging concerne les championnats des fédérations affinitaires. Certains anciens coureurs élites, ou très bons coureurs, bien au-dessus du niveau moyen Ufolep/FSGT viennent ainsi glaner des titres de champion au rabais. Pourtant il y a pas mal de règles qui régissent ces championnats : carence de plusieurs années pour les ex-élites, restrictions sur les doubles licences, participations obligatoires à x courses sur la saison, …

Le sandbagging Sur Zwift

Comme je le disais plus haut, il faut faire la différence entre le sandbagging et le choix volontaire d’une catégorie inférieure à la sienne. Par exemple le coureur de niveau C (le niveau qui est indiqué dans son profil Zwiftpower) qui s’inscrit dans une course en D n’est pas un sandbagger, mais un simple tricheur.

L’indication du niveau dans Zwiftpower

Le sandbagger est plus subtil que cela : il respecte les règles, mais il va jouer avec les limites de celles-ci. Pour rappel, voici les limites de puissances pour chaque catégorie:

Reprenons l’exemple de notre coureur en C: la limite de puissance de cette catégorie avant disqualification est de 3.2 w/kg (3.19 pour être précis). Un coureur à l’aise à ce niveau de puissance, faisant attention à ne pas dépasser cette limite, pourra rester dans cette catégorie même si les 3.2 w/kg représente un simple niveau d’endurance pour lui. S’étant reposé toute la course, il lui suffira de faire un bon final pour remporter facilement la course.

Cela est facilité par le fait que les catégories de Zwift fonctionnent selon le poids. Un coureur lourd pourra sortir énormément de watts en course tout en restant en Z2/Z3 s’il ne court pas dans sa caté.

L’autre bizarrerie est qu’un coureur très bon sur 5 minutes, mais moyen sur 20 minutes pourra rester dans sa catégorie d’origine. En effet celles-ci sont déterminées par la puissance sur 20 minutes, ce qui est un peu idiot étant donné que la majorité des courses se jouent sur des efforts de 1 à 5 minutes.

En avril dernier, Zwiftpower avait tenté de mettre en place une catégorisation sur 1/5/20 minutes. Quelques tests avaient été visibles pendant un ou deux jours, avant que cela ne disparaisse :

Sur cette capture on voit que le coureur est de niveau C sur 1 minute (couleur bleue), et de niveau A sur 5 et 20 minutes (rouge). Au global, le coureur était considéré comme étant en B.

Autre exemple, issu de mon profil :

J’étais en B pour la puissance sur une minute (couleur verte), et en A+ (couleur grise) sur 5 et 20 minutes. Au global, j’étais en A.

Ce système aurait dû être mis en place le 1er mai, mais finalement n’aura pas dépassé le cadre du test. De mémoire, il me semble que son application aurait été trop compliquée.

Pour voir à quel point certains abusent de cette faille dans la détermination des catégories, il suffit d’aller jeter un coup d’œil au classement de la catégorie C par exemple (https://www.zwiftpower.com/rankings.php puis sélectionner la catégorie).

Cas du mec qui ne fait que des courses de moins de 20′ pour éviter de monter (2eme C) :

Un niveau A/A+ sur 15s/1’/5′ mais niveau C sur 20′

Cas du mec qui surveille à la virgule prés sa limite de watts (4e C) :

Cas d’un mec avec des watts de niveau élite mais qui court en C car il pèse plus de 100 kg, et donc reste dans les clous en termes de w/kg (5e C) :

Si l’on regarde leurs historiques, on constate qu’ils ont par le passé largement outrepassé les limites de la catégorie C, avant de se consacrer à écraser cette catégorie en limitant volontairement leur puissance sur 20 minutes. Comme Zwiftpower calcule les catés en se basant sur les derniers 90 jours, cela passe sans problème.

Des exemples comme cela, on en retrouve à la pelle dans les catégories B/C/D. En A le problème ne se pose plus : il n’y a pas de limite de watts et donc les plus forts se retrouvent devant.

Certains organisateurs ne sont pas dupes, et déclassent manuellement ces gars avec le tag ‘SANDBAGGING’. Ce n’est pas un tag ZP officiel, seulement une possibilité offerte aux organisateurs de mettre le tag de leur choix.

Et voilà qu’un de ces sandbaggers vient pleurer sur le forum officiel de Zwift: https://forums.zwift.com/t/new-disqualification-tag-sandbagging/514751

Il faut quand même un sacré culot pour faire ça !

En fouinant un peu (il s’agit du gars à 3.19 w/kg de moyenne dont j’ai mis la capture plus haut), on constate que son profil Strava est vide (comme c’est bizarre), mais qu’un autre profil à son nom existe avec des perfs de très bon niveau (top 0.3% sur certains segments), on constate aussi qu’il remporte ses courses Zwift à moins de 130 pulses, ou encore qu’il était capable de boucler des courses en B à 3.7 w/kg il y a deux ans.

Explications bidons de la part de l’intéressé : son cardio n’avait plus de batterie, ce qui explique la faible valeur. Malheureusement pour lui, la valeur d’un cardio ne dépend pas du niveau de la batterie, ce qui serait risible niveau conception ! Il évoque ensuite des règles non écrites, ce qui est pas mal gonflé de la part d’un mec qui joue avec ces mêmes règles pour éviter de monter de catégorie.

Que faire alors?

Quelques pistes de solutions anti-sandbagging

Premièrement, il faut en finir avec ces définitions ridicules de catégorie en w/kg, et passer comme dans la vie réelle à des catégories basées sur le résultat.

Alors oui, comme je le disais plus haut, le sandbagging existe également dans la vraie vie, mais il est plus limité : contrairement à Zwift, personne ne peut gagner toutes les courses de la saison en 3e cat Ufolep par exemple. Le coureur sera monté au bout de 2/3 victoires ou un certain nombre de points. Il existe même des montées pour ‘supériorité manifeste’ au bon vouloir des fédérations.

Il faut que ces montées ne soient pas liées seulement aux victoires, mais également aux places pour éviter que certains freinent et trustent les tops 10. Il faudra donc attribuer à chaque place un certain nombre de points, dépendant du niveau de la course et de la valeur de la concurrence.

Chaque coureur commencerait tout au bas de l’échelle, et au fur et à mesure qu’il marque des points, il grimperait dans la hiérarchie. Ça tombe bien, un tel système de points est déjà en place sur Zwift : c’est le Race Ranking (plus ce chiffre est bas, mieux on est classé), et donc le plus gros du travail est déjà fait 🙂

Par exemple avec moins de 200 points : on appartiendrait à la catégorie A, moins de 350, en B, … Ou plus simple, les 5% meilleurs sont en A+, les 10% en A, etc.

Les coureurs de niveau C cités plus haut, qui ont environ 300/350 points, se retrouveraient autour du top1000 en B, sur environ 35000 coureurs ce qui est déjà pas mal et démontre bien qu’ils ne sont pas à leur place en C.

Il faudrait aussi pouvoir gérer les descentes de catégorie, selon la forme (lors de la reprise par exemple). Là c’est plus délicat : il faut éviter de pouvoir redescendre trop facilement (sinon le système ne sert plus à rien) mais également ne pas se retrouver bloquer dans une catégorie trop forte parce qu’on a eu un pic de forme il y a 2 ans par exemple.

Le système actuel basé sur les performances de derniers 3 mois me semble pas mal : il permet de redescendre de catégorie quelques fois par saison. Mais il ne faut pas non plus qu’il soit détourné par des gars qui se mettraient en ‘off‘ tous les 3 mois. Il faudrait par exemple limiter la descente à une seule catégorie (pas question de passer de la A à la C en faisant 3 mois ‘blancs’), et, comme cela existe en réel, remonter dès la première victoire.




Zwift est-il en train de tuer Zwiftpower (nouvelle maintenance le 16) ?

Nouvelle mise hors ligne pour maintenance le 16 novembre

Il y a une dizaine de jours, Zwift procédait à une maintenance de Zwiftpower. Je pensais qu’on aurait droit à un gain de rapidité, voire pourquoi pas à de nouvelles fonctionnalités, mais il semble que ce soit le contraire.

Avant de voir pourquoi, j’ai appris ce matin sur le forum officiel qu’une nouvelle mise hors ligne du site est prévu le 16 novembre, de 18 h à 6 h du matin !

Qu’est-ce que Zwift est en train de traficoter avec le site ?

Bug à répétitions

Depuis que Zwift a racheté Zwiftpower (ZP) cet été, les plus optimistes (dont je faisais parti) pouvait imaginer une meilleure intégration du site à Zwift, permettant une vraie gestion des classements, et non plus un bricolage comme c’est le cas actuellement, avec des disqualifications post-course pour virer les mecs inscrits dans des mauvaises catégories.

A contrario, certains craignaient que ZP ne soit laissé à l’abandon ou ‘gâché’, ce qui arrive parfois quand une grosse société en rachète une plus petite. ZP étant à la base un projet artisanal, est-ce qu’une grosse boite comme Zwift possède la réactivité nécessaire à son entretien, et a-t-elle les moyens techniques (et l’envie ? Mais dans ce cas pourquoi l’avoir racheté ?) d’entretenir un projet (un code source) dont elle n’est pas à l’initiative, et dont l’utilité est relative pour une majorité d’utilisateurs ‘casual‘  (les occasionnels ne faisant pas de courses) ?

Depuis cette maintenance du 4 octobre, des infos de debug php apparaissent de temps en temps. Il s’agit d’informations techniques à destination des développeurs, qui ne doivent pas en principe apparaitre sur le site en ‘prod‘ (le site en ligne à destination des utilisateurs, à contrario du site de test ou de ‘preprod‘ sur lequel les tests et développements s’effectuent). C’est ce genre de message :

Sur le forum de ZP, de nombreux messages d’utilisateurs rapportent ce bug. D’après Sticky, l’admin du Forum et co-créateur de ZP, ce genre de bug apparait pendant les ‘priority events‘, c’est-à-dire pendant les courses pros ou les events WTRL (qui réunissent des milliers de participants). D’ailleurs pendant ces events la mise à jour des profils est bloquée (et parfois même son affichage est complétement bloqué).

Mais plus grave que ce soucis cosmétique, les points de classements de courses ne sont plus attribués depuis plusieurs jours. Ces points, les Race Ranking, permettent d’établir la hiérarchie des coureurs. Leur moyenne est affichée sur votre profil :

Si, pour certains, leur importance est moindre car ils sont difficilement compris, pour les plus acharnés de la compétition sur Zwift, ils sont d’une importance capitale.

Sur ma dernière course, celle du 11 sur la capture ci-dessus, les points m’ont été attribués pendant quelques heures avant de disparaitre, et depuis plus aucun point n’est attribué.

Zwift est-il en train de laisser pourrir ZP?

Sticky, qui n’est plus en charge du développement du site, a remonté l’info à Zwift comme il l’indique dans plusieurs de ses réponses (ici, ici ici ou encore ici) .

Deux de ses réponses sont assez inquiétantes, celle-ci où il confirme qu’il y a bien un certain nombre de bugs en ce moment :

et celle-là où il affirme que la fameuse mise à jour du 4 a été annulée (!) :

Ce dernier message est inquiétant à double titre : la mise à jour n’a pas eu lieu (pourtant ZP était bien hors ligne comme prévu ce jour là), et surtout il affirme qu’il ne sait pas si elle aura vraiment lieu ! Bref ça a l’air de bien bricoler en ce moment chez Zwift 🙁 , et j’espère qu’il ne va pas falloir attendre le 16 pour retrouver les points de course !




Plan d’entrainement ‘Zwift Racing’ (et pourquoi j’ai stoppé Xert)

Pourquoi je vais prendre du recul avec Xert

Après deux ans de Zwift, je me suis enfin décidé à tester un de ses plans d’entrainement !

Jusqu’à présent, je me servais surtout de Xert pour planifier mes entraînements (voir mon article à ce sujet ici). Le gros souci de Xert, c’est qu’il ne propose quasiment que de grosses séances de SST. C’est-à-dire 1h30, 2h de longs intervalles à 90% de FTP ou bien encore des séances LSD (Long Slow Distance, à niveau I2 haut / bas I3) de 2h voire plus qui sont épuisantes.

La conséquence, c’est certes une hausse globale de la forme physique, avec un gros gain de puissance sur de longues durées (45 minutes à plus de 2h), mais également une bonne ‘dieselisation‘, c’est-à-dire une perte de la capacité à changer de rythme.

J’aurais tendance à penser (et c’est ce vers quoi je suis en train de basculer) que Xert est top pour se bâtir une base très solide, mais qu’ensuite il faut savoir basculer sur un autre modèle d’entrainement privilégiant les variations de rythme, tout au moins si votre but est de performer en course (que ce soit sur Zwift ou dans le monde réel).

Xert dispose certes de séances plus rythmées dans son catalogue, mais elles ne me sont quasiment jamais proposées car les séances longues de SST/LSD sont si éprouvantes que Xert m’estime la plupart du temps ‘fatigué‘. Et lorsque elles me sont proposé, je les juge impossible à réaliser tellement Xert surestime mes capacités sur les efforts courts.

Par contre, je vais rester abonner à Xert, car ses autres fonctionnalités (planification, mesure de la charge, de la fatigue, breakthrough avec estimation de la FTP, liste d’exercices…) restent très intéressantes je trouve, même si ça fait cher payé (9$/mois) l’outil.

Choisir son plan sur Zwift

Dans le menu d’accueil de Zwift, cliquez sur le bouton ‘ENTRAINEMENT’ dans la partie ‘TYPE DE SORTIE A VELO’ :

Vous avez accès à l’ensemble soit des séances, soit des plans:

La différence entre plan et séance (en gros) c’est qu’avec un plan vous allez être ‘guidé ‘ : vous aurez un certain délai à respecter pour enchainer chaque exercice (et cela s’affichera à chaque fois que vous lancerez Zwift ou l’appli companion) et le plan doit être réalisé en x semaines, tandis qu’en mode séance, c’est à vous de gérer chaque exercice, et donc la durée du plan.

Companion affiche l’état d’avancement du plan

L’avantage d’un plan, c’est donc d’avoir une incitation à réaliser chaque séance, à ne rien sauter et à s’inscrire dans la durée. C’est un peu ce qui manque à Xert (mais paradoxalement c’est aussi une de ses qualités), et c’est ce qui manque à beaucoup de cyclistes : un surcroit de motivation pour tenir son plan pendant x semaines.

Au lancement de Zwift, un rappel de vos séances à faire est affiché

J’ai beaucoup hésité dans le choix du plan. Il me fallait quelque chose qui me sorte de ma zone de confort : je suis capable de tenir longtemps de fortes puissances (en % de ma FTP), mais sur les efforts courts (<7/8 minutes) je suis rapidement à l’agonie. Exit donc les plans fondos, FTP, contre la montre, et tous les plans débutants évidemment.

Il restait les plans Crit Crusher et Zwift Racing (4 h/semaine pendant 4 à 6 semaines). J’ai préféré le second, plus généraliste alors que le premier semble privilégier les efforts très courts.

J’ai aussi hésité à prendre le plan Active Offseason, bien que trop généraliste, mais avec un volume qui me convenait mieux (9h/ semaine contre seulement 4 pour Zwift Racing). Un gros volume imposé permet un guidage maximum mais réduit les libertés : difficile de caser des courses ou des sorties ‘libres’ avec 9 heures déjà imposées.

Je vais donc opter pour ce petit plan de seulement 4 heures, mais que je vais compléter à ma guise pour atteindre mes 10 à 12 h hebdomadaires habituelles.

Premières séances du plan Zwift Racing

Ce plan est destiné à nous préparer aux courses sur Zwift. Il comprend du SST, des simulations de courses (qui sont censés coller aux différents circuits de Zwift), ainsi que des sessions spécifiques pour mieux gérer les départs violents de ces courses virtuelles.

Il faut compter 4 à 5 entrainements d’une heure par semaine, avec une semaine de récup à mi-parcours et une semaine d’affûtage en toute fin pour surcompenser le jour de la course.

Il convient aux cyclistes qui disposent déjà d’une base solide.

J’ai choisi d’étaler le plan sur 6 semaines, soit jusqu’à la mi-décembre, afin d’obtenir un pic juste avant le break des fêtes de fin d’année, ce qui permettra d’éventuellement couper sans trop perdre à la reprise début janvier.

Le truc auquel j’ai pas fait trop attention, c’est qu’il y a des séances optionnelles (comme on peut le voir sur la capture plus haut). Mais bizarrement c’est pas forcément les séances d’endurance qui le sont, ainsi j’ai loupé la première séance ‘Wild Start’, que j’aurais aimé faire histoire de voir ce qu’elle propose pour les départs de course.

Première séance : Sweet Spot Ramps

De manière un peu ironique, cette première séance est typique de ce que l’on peut trouver sur Xert: un entrainement SST, soit une zone qui se situe entre le tempo et le seuil.

Par contre j’ai trouvé leur définition du SST un peu ‘haute’: les rampes partaient de 87% pour monter jusqu’à 95%. Pour moi c’est plutôt du travail de ‘seuil bas‘. Pour rajouter à la difficulté, une cadence élevée est imposée (95 tr/min), ce qui devrait me faire du bien, ayant tendance avec les années à tourner les jambes de plus en plus lentement.

La session ne durant qu’une heure, j’ai ensuite complété en I1 pour faire une séance d’une heure trente.

Deuxième séance : Watopia Flat Forward

Si on ne sait pas trop à quoi s’attendre en regardant juste le titre de la séance, le premier message (il y en aura beaucoup tout au long de cet exercice, ce qui permet de se motiver) indique qu’il s’agit d’une ‘simulation de course‘.

En fait, chaque séance qui correspond à un nom de circuit de Zwift sera une simulation de course.

On remarquera les mauvaises traductions…

Et en effet, c’est presque une vraie course : il y a très peu de récup, et on enchaine les efforts courts à PMA suivit de ‘récups’ en SST, d’attaques au seuil, et d’un final assez corsé. C’est ce genre d’exercice varié qu’il manque à Xert.

J’ai fait ainsi 50 minutes à 4.3 w/kg, soit pas loin de mes moyennes en course !

Après la session un récapitulatif s’affiche, pour résumer la session, un peu le même qu’après une séance d’entrainement classique, sauf que le calendrier des prochaines échéances s’affiche sur la droite :

Et il est possible d’afficher également une vision plus globale du plan, avec le nombre de séances réalisées et restantes :

Prochaines séances

Lorsqu’on lance Zwift, comme je le mentionnais plus haut, s’affiche la liste des entrainements à faire:

À noter qu’il n’est pas obligatoire a priori de les faire dans l’ordre : je peux sélectionner n’importe lequel des trois qui me sont proposés, même si chacun dispose d’une ‘deadline’ différente (avant vendredi, avant samedi, avant dimanche). Les autres séances par contre seront débloquées au fil des jours.

Il est probable que je ne fasse pas tous les entrainements : ce plan à beau être assez léger, je continue à côté à faire des courses (2 à 3 par semaines), donc c’est compliqué de tout faire. Je pense faire l’impasse sur les Wild Start (je gère déjà assez bien mes départs), les SST (j’ai déjà une grosse base d’endurance élevée) pour me concentrer sur le travail à Vo2max, qui me fait défaut.




#CR: Le fondo de novembre

Ce dimanche avait lieu le retour des Fondos, ces events de masse qui se tiendront chaque mois jusqu’en mars.

J’ai beaucoup hésité sur le choix du circuit… J’ai en effet déjà couru 3 fois au cours de la semaine, avec quelques records de puissance à clé ^^

D’habitude je m’aligne sur le circuit de 72 km, mais ayant envie de faire du volume, je tente le grand parcours de 97 km 😁 (catégorie A, la B étant le circuit de 72 et la C le circuit de 52 km).

Bien que n’ayant plus trop l’habitude des events de masse de ce genre (1300 partants lors de mon créneau horaire), je ne m’inquiète pas trop du départ et de mon placement, mon expérience lors de courses de ‘haut’ niveau dans zwift (Frenchy Fuzion, Routes de Zwift, Zwift Racing league…) m’ayant habitué aux départs violents.

Pourtant, malgré un bon placement sur la ligne, je vais me faire avoir comme un débutant 😫. En effet, peut être trop confiant, j’ai fait un départ un peu en dedans. Résultat : je me retrouve englué autour de la 100e place, et le temps de remonter, c’est déjà tout morcelé en tête de course.

Autant dire que pour faire la course en tête, c’est déjà plié. Et pour ne pas arranger le tout, le classement affiché tient compte de toutes les catégories, bien que les parcours bifurquent et se croisent plusieurs fois. Par exemple les C bifurquent dés le km 6. Donc le classement affiché ne reflète pas grand-chose, pas idéal pour se situer.

Je navigue ainsi autour des 50/70e places, mais dés le passage dans le Watopia KOM, je constate qu’il n’y a que 8 coureurs en A de classés sur le segment !

Les sensations sont plutôt mauvaises, et heureusement que l’on passe toutes les premières bosses (Watopia KOM, Volcan) à allure contenue, bien loin de mes PR en tout cas. Il n’y a que lors de la montée vers la jungle que le rythme va se durcir (un peu plus de 5 w/kg sur 4′).

À la sortie de la jungle, nous ne sommes plus que 4 dans mon groupe, pour la place de 8 donc. Le classement tient compte des B qui sont encore avec nous (ils bifurqueront un peu plus tard, aux alentours du km 60), et affiche une variation entre la 30e et la 38e place.

Une dizaine de km plus loin, les B que l’on avait rejoint dans la jungle décrochent et le classement affiche une 17e place, ce qui est plus motivant tout de même !

De retour sur l’île de Watopia, on va refaire la montée du KOM, mais dans le sens opposé. Ici le rythme va augmenter brutalement, avec 5.5 w/kg sur 2′.

Mais à 4, on ne fait pas le poids face à un petit groupe d’une dizaine de coureurs qui revient de l’arrière au km 78.

La tension monte avant d’attaquer le gros morceau, l’epic KOM et ses 9.4 km de montée. Après 2h15 de course, cela va être un vrai challenge de ne pas s’effondrer sur cette montée finale.

Les jambes sont dures, la fatigue maximale. Je me suis bien alimenté (une banane, une barre de céréales), mais le manque de boisson énergétique se fait un peu sentir (1 bidon d’eau, 1 bidon de boisson de l’effort déjà vidé).

Mais je constate rapidement que tout le monde est à bout : en montant pourtant bien en dessous de mon seuil (autour de 260W), il n’y a plus grand monde. Dès le viaduc on est plus que trois, rapidement réduit à 2 après quelques minutes d’ascension, pour aller se jouer la place de 7 !

Le gars avec moi est à peu près de mon niveau, je dois m’accrocher surtout au mental pour ne pas perdre sa roue. Il tente quelques fois de partir, mais je reviens à chaque fois en mode diesel.

À 500 mètres du sommet, il place une grosse attaque avec un powerup plume et me prend quelques mètres. Là aussi, je reviens au train, en accélérant progressivement de telle façon que je le passe en étant bien lancé.

Au mental, au bluff, je donne tout pendant quelques secondes et voit à ses w/kg qu’il craque. Je termine donc premier de mon groupe, et 7e au classement final, sur environ 350 coureurs en A.

Vu comme le départ a été laborieux, c’est plutôt satisfaisant ! J’ai aussi réussi à maintenir 262 watts sur l’ascension finale (4.6 w/kg sur 21′, dont 338 sur les deux dernières minutes), ce qui est plutôt sympa sur une course de près de 2h40 ! Au total, près de 4 w/kg sur 2h37, et 4 w/kg en NP sur 3h en allongeant la session ensuite en mode récup.

Et un maillot inutile de plus 😁!

Cela a été une course éprouvante, qui a laissé des traces pendant plusieurs jours, autant du point de vue musculaire qu’articulaire. Il faut dire que je n’ai plus autant l’habitude qu’à une époque de faire des sessions aussi longues et intenses sur home trainer. La charge d’entrainement énormissime (240 TSS) va faire du bien au niveau gain physique je pense 😁.




El Giro de Rigo: roulez avec Rigoberto Uran les 15/16 novembre

Le Giro de Rigo est une cyclosportive organisée chaque fin d’année en Colombie en l’honneur de Rigoberto Uran, qui est une megastar dans son pays (je vous conseille l’excellent article du magazine Pedale ! de cet été à ce sujet !).

Cette année, covid-19 oblige, la cyclo est annulée mais son équivalent ‘virtuel’ aura lieu tout comme l’an dernier sur Zwift. Au programme, un ride massif les 15 et 16 novembre (dimanche et lundi), avec la présence du cycliste de l’équipe EF Pro Cycling, un maillot virtuel à gagner ainsi qu’un tirage au sort pour gagner des (vrais) lots.

‘Rigo’ sera présent en personne sur deux des créneaux : le dimanche à 14h05, et le lundi à 14h05 également. D’autres cyclistes professionnels devraient également être présent.

Comme la plupart des gros events Zwift, ce ne sera pas officiellement une course, mais il est probable que le rythme en tête soit élevé ! Toutefois il sera évidemment possible de trouver un groupe à son allure parmi les centaines de partants attendus.

Parcours et catégorie

Il y aura deux options possibles à l’inscription : petit et grand parcours, en mixte et en féminine. Les catégories (A/B/C/D) ne sont donc pas ici des catégories de valeurs comme en course.

Les catégories de l’event

Grand parcours

Il s’agit de Big Foot Hill, un circuit vallonné intéressant de 67.5 km (70 avec le lead in) pour 707 m de D+.

S’il débute dans le désert tout plat, il emprunte par la suite la forêt de sequoia et ses bosses roulantes, puis le Hilly Kom, la montée du volcan, avant de refaire l’ensemble des bosses mais en sens inverse.

Image issue de https://zwifthub.com/

Il faudra s’inscrire en A pour ce parcours, ou en C pour l’event réservé aux féminines.

Petit parcours

Si les 70 km du grand parcours sont un peu trop pour vous, vous avez la possibilité de vous rabattre sur le petit parcours, Out and back again.

Il faudra tout de même composer avec ses 39.4 km (un peu plus de 42 avec le lead in) pour 303 m de D+. Les routes empruntées sont à peu près les même que le grand parcours, avec deux bosses conservées : le Hilly KOM et le volcan.

Image issue de https://zwifthub.com/

Inscription en C pour ce petit parcours, ou en D pour les féminines.

Créneaux horaires et liens d’inscriptions

Le dimanche, il y aura un event à peu près toutes les deux heures tout au long de la journée. Le lundi, seuls 3 créneaux, dont un seul aux heures ‘française’ (14 h 05).

Rigoberto sera présent le dimanche pour l’event de 14 h 05, ainsi que le lundi à la même heure.

Lien pour s’inscrire : https://zwift.com/events/tag/giroderigo2020?__znl=fr-fr

Lots à gagner

En plus du kit maillot / cuissard Zwift ‘Giro del Rigo’ à débloquer une fois l’event terminé, un tirage au sort aura lieu parmi les participants, permettant de gagner de vrais lots.

Grand prix (3 gagnants) : un vélo Cannondale CAAD Optimo 3 et une biographie de Uran.

Premier Prix (un gagnant) : Casque et lunettes POC, kit maillot /cuissard GoRigoGo KM200.