Une introduction à Xert: l’interface et quelques notions

Peut être avez vous vu passer sur votre flux Strava ou sur vos réseaux sociaux des mentions au sujet des plans d’entrainement Xert. Un peu obscur, différent des séances d’entrainement classiques, Xert (de la société Xertonline / Baron Sytems) est-il une révolution sur la manière de s’entraîner, ou une n-iéme mode du monde cycliste?

Son interface peu attrayante pour ne pas dire austère ainsi que son lexique spécifique font parfois office de repoussoir, sans parler de la théorie sous-jacente, assez complexe.

Je vous propose de faire un tour de l’interface et d’en expliquer quelques principes de base. C’est un article très long, plutôt à considérer en tant que mode d’emploi que j’espère exhaustif.

Quelle différence avec les plans d’entrainement de Zwift (ou autre)?

Zwift propose de nombreux plans d’entrainement, mais comme tout plan ‘générique’, ceux ci sont fixes (les séances doivent être réalisées un jour précis). Cela veut dire que si vous sautez une séance, celle ci est perdue, et le plan n’est plus suivi.

Exemples de plans d’entrainement pour Zwift (extrait du site whatsonzwift.com)

Il est certes possible d’éviter cet écueil en suivant votre plan séance par séance (ou workouts), mais dans ce cas c’est à vous de gérer au jour le jour (vous chargez chaque jour le bon exercice dans Zwift, qui ne contrôle donc plus le plan dans son ensemble). Vous pourrez rajouter, enlever raccourcir ou rallonger vos séances, mais rien ne vous indiquera si cela est la bonne marche à suivre pour votre progression. Autre soucis: si vous êtes indisponible pendant quelques jours (maladie, vacances, etc..), quoi faire lors de la reprise? Reprendre comme si de rien n’était, mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard?

Dans un plan classique, votre FTP (puissance au seuil, sur laquelle est basé l’ensemble des puissances de travail) est fixée une fois pour toute. Ce point est dommageable d’autant plus si l’on reprend après une phase de coupure, où votre FTP sera loin de votre FTP de pleine saison, avec un risque de sur-entrainement (ou sous-entrainement dans le cas d’une FTP sous estimée). C’est à vous de faire des tests régulièrement pour savoir où vous en êtes, et d’ajuster en conséquence vos séances d’entrainement.

Xert permet de palier à ces deux problèmes via un entrainement adaptatif: en fonction de la date de votre objectif , de votre typage en tant que coureur (rouleur, sprinter, puncher, etc… voir plus bas), et de vos charges d’entraînements habituelles, il va vous proposer des séances d’entraînements ciblées. Avec des charges à la hausse où à la baisse selon votre historique récent. Il se ré-adapte donc après tout écart au plan.

La FTP s’auto-régulera selon vos charges d’entrainement: stagnante ou à la baisse en cas d’une succession d’entraînements ‘cool’, à la hausse dans le cas contraire. Mais surtout, et c’est là le plus intéressant, la FTP pourra ‘bondir’ en cas de ‘breakthrough‘, c’est à dire d’un pic de puissance inhabituel. La théorie derrière cela est un poil compliquée, mais en gros si vous sortez un pic de puissance après un effort déjà violent, le breakthrough (‘percée’) va provoquer une hausse de votre FTP. Cela évite d’avoir à faire de multiples tests de FTP au cours de la saison: vous n’avez qu’à suivre son évolution au fil des entraînements et des compétitions le cas échéant!

Un breakthrough sous Xert: lorsque un pic de puissance passe au dessus d’une courbe de ‘réserve de puissance théorique’ (on y reviendra plus tard), la FTP s’ajuste à la hausse

De même, Xert est capable d’estimer votre FTP/PMA (ou tout autre point de votre profil de puissance ciblé) au bout de X semaines d’entrainement, ce qui est très motivant!

Quoi de plus motivant que des prédictions de gain de puissance!

Enfin, Xert propose un suivi de la fatigue et du niveau de forme, mais, s’il se base sur ses propres paramètres pour cela, ce n’est pas nouveau car beaucoup d’applis ou de sites le permettent déjà (Strava Premium, Golden Cheetah, Training Peaks/WKO, etc…).

Comme vous pouvez le voir sur les quelques captures ci dessus, Xert n’est pour l’instant disponible qu’en anglais. Rien de compliqué, surtout si vous êtes déjà familier avec les principes de l’entrainement souvent directement importés de l’anglais , mais il faut le savoir, hein! 🙂 Il propose certes une traduction automatique en Français, mais il en résulte comme souvent un charabia incompréhensible!

Faisons maintenant un tour dans les différentes pages et menus de Xert.

Connexion et import Strava

La première chose à faire après vous êtes inscrit sur Xert ( https://www.xertonline.com/ ) et de le lier avec votre compte Strava (c’est possible aussi via votre compte Garmin Connect, il est même possible d’importer directement des .fit et des .TCX) afin de lui donner ‘à manger’, à savoir une masse de données lui permettant d’établir votre profil de cycliste.

Pour cela, aller sur l’icône ‘Sync’ puis Strava:

Vous aurez alors un bouton de synchronisation Strava. Je vous conseille de décocher ‘Show Breakthroughs on Strava’ pour éviter que Xert aille modifier les titres de vos activités sur Strava.

La synchro Strava (image de Xertonline.com)

Un bouton ‘Sync’ va s’afficher en bas de page, cliquez dessus: maintenant il va falloir s’armer de patience! L’import de l’ensemble de vos données peut prendre plusieurs heures selon l’ancienneté de votre historique Strava. Ce qui est pas mal, c’est que les données se mettent à jour au fur et à mesure sur Xert, vous permettant d’aller jeter un premier coup d’oeil de ce qui sort de sa moulinette (FTP, courbe de fatigue, etc..). Allons voir ça!

L’interface de la page d’accueil

La page d’accueil représente l’essentiel de Xert: pour 90% de votre utilisation du site il n’y aura pas à naviguer via les icônes de la gauche de la page comme on l’a fait précédemment.

On naviguera par contre plus souvent via ce menu situé au milieu de la page:

Partie haute de la page

Sous votre nom, on retrouve les infos suivantes:

Votre typage d’athlete

Puncher est ici mon typage en tant qu’athlète. Ce n’est pas forcément le point fort vous définissant, mais plutôt l’objectif de votre entrainement.

Celui ci est modifiable en allant dans vos réglages de compte (Account Settings) en haut à droite:

Puis Athlete Type:

Réglage du type d’athlète

Vous avez là une courbe de profil de puissance, avec 12 points qui représentent autant de type d’athlètes possibles et donc de variétés d’entraînements possibles:

  • Power Sprint: puissance absolue sur 10 secondes – Pic de puissance
  • Road Sprinter: puissance relative (W/kg) sur 2 minutes – Sprinter sur route
  • Pursuiter: puissance absolue sur 3 à 4 minutes – Poursuiteur
  • Puncher: puissance relative (W/kg) sur 4 minutes – Puncher
  • Breakaway specialist: puissance absolue sur 5 minutes – S’extraire d’un peloton
  • Rouleur: puissance absolue sur 6 minutes – Rouler longtemps en tête de peloton
  • GC specialist: puissance relative (W/kg) sur 8 minutes – Spécialiste de grands tours
  • Climber: puissance relative (W/kg) sur 10 minutes – Grimpeur
  • Sprint Time Triallist: puissance absolue sur 20 minutes – Contre la montre court / Prologue
  • Time Triallist: puissance absolue sur 1 heure – Contre la montre, FTP (seuil)
  • Century Rider: puissance absolue sur 2 heures – Cyclosportive
  • Triathletes: puissance absolue sur 3 heures et plus – Spécialiste de l’Ultra

Je ne suis pas forcément d’accord avec les désignations des différentes spécialités, mais ce n’est pas très grave, ce qui compte est la durée de l’effort de votre objectif. Par exemple pour un coureur de fédé, un des 4 premiers types me semble pas mal, pour un cyclosportif, les efforts de 20 minutes à 1 heures sont préférable (selon la topologie de la cyclo), ou plus long si vous visez d’abord à tenir la distance.

Cliquez sur l’objectif choisi, puis sur ‘Save’ pour le valider. Cliquez sur ‘Home’ en haut à gauche pour revenir sur la page d’accueil.

Vous voyez donc maintenant affiché votre type, et en dessous la Threshold Power (puissance au seuil, ou FTP, qui s’affichera dans tous les cas de typage choisi) accolé à la puissance de votre objectif (ou athlete type). J’ai choisi ‘Puncher‘, donc c’est ma puissance relative sur 4 minutes qui s’affiche.

Niveau d’entrainement et forme

Voici comment se présente ce cadre:

Training Status & form représente les deux indicateurs suivants:

  • le niveau d’entrainement représenté par des étoiles. Il reflète simplement le volume d’entrainement hebdomadaire. Par exemple, pour 8 à 12 heures hebdo, vous aurez 3 à 4 étoiles.
  • la fatigue, représenté par la couleur des étoiles. Celle ci est calculée par l’addition des charges d’entrainement en comparaison avec votre FTP (l’équivalent des TSS pour ceux qui connaissent, appelé XSS ici, voir plus bas).

Voici les détails:

Le niveau d’entrainement (et pas le niveau tout court!) va de non-entraîné à niveau professionnel selon le nombre d’heures d’entrainement par semaine.

La forme physique va de très fatigué en rouge à desentrainement en marron. Si vous avez peu de données, ou que vous reprenez après une coupure, il est possible que Xert vous mette en ‘très fatigué’ alors que ce n’est pas le cas. Dans ce cas fiez vous à vos sensations. Dans le pire des cas, il est possible d’indiquer à Xert votre niveau de ressenti pour corriger cela (voir plus bas).

En dessous de ce statut en étoiles ce trouve la date du dernier breakthrough. S’il remonte à plus de 3 semaines (comme dans l’image plus haut), Xert considère que vos données de puissance ne sont plus à jour et qu’il est temps de faire un exo de haute intensité pour remédier à cela (votre FTP pourrait être obsolète par exemple)

Indicateur de rythme d’entrainement

Enfin, dernier élément de la partie haute de notre page d’accueil, l’indicateur d’entrainement (Training Pacer):

La grande flèche peut pointer sur trois zones selon votre charge actuelle d’entrainement:

  • Zone rouge ( Falling Behind ), qui signifie que vous êtes en retard dans votre entrainement: il faut s’entraîner!
  • Zone grise: entrainement requis ou optionnel selon s’il a passé la moitié ou pas (zones grise et turquoise externes)
  • Zone turquoise (Ahead of plan): vous êtes en avance sur le plan, et pouvez vous reposer 🙂

La petite flèche bleue indique la même chose, mais en se projetant 24 heures dans le futur. Elle représente donc votre état d’entrainement de demain si vous ne vous entraînez pas aujourd’hui. Utile pour savoir si vous pouvez vous permettre de sauter ou pas un entrainement.

Voilà pour ce qui est de la partie haute de la page d’accueil. Passons à la partie basse, dont l’affichage est dépendant du menu vu précédemment, pour rappel:

Par défaut, ce menu est sur ‘Training Advisor‘ (Conseil d’Entrainement).

Partie Basse de la page

Training Advisor (Conseil d’entrainement)

Adaptative Training Advisor

Sur la droite, ce bloc résume tout un tas d’informations relatives à votre programme d’entrainement:

  • You are in the Base phase program: un programme d’entrainement Xert se décompose en 4 phases (un peu comme chez Friel pour ceux qui connaissent): Base (la…base, soit l’endurance), Build (‘construction’ , là où l’on va de plus en plus se rapprocher du typage choisi), Peak ( Pic de forme, travail exclusif sur le typage) et enfin Taper (Affûtage à quelques jours de l’objectif, donc réduction de la charge).
  •  and have chosen a  Moderate-2  weekly improvement rate. Il est possible de choisir entre 10 niveaux de volume d’entrainement: Coupure, maintenance, modérée, agressive, extrême, etc…(en gros de 1 à …30 heures par semaine!) A vous de voir combien d’heures de vélo vous souhaitez et/ou êtes capable d’encaisser par semaine. Cela est modifiable à n’importe quel moment du plan (par exemple passer en ‘off season‘ pendant des vacances sans vélo 🙁 ou inversement en ‘extreme’ pendant un stage vélo) en cliquant sur l’icône avec le stylo ou via le menu ‘Goals’ (voir plus bas)
  • suite à ces deux paramètres (phase de l’entrainement et volume horaire souhaité), Xert vous indique où vous en êtes: déficit ou surplus d’entrainement chiffré en XSS, avec l’équivalent en nombre d’heures ou d’entraînements. Il estime également quel devra être votre volume hebdo pour arriver à suivre l’entrainement, 10.7 heures dans mon cas ( this improvement rate will require about 10.7 hours of training per week based on your recent training history).
  • enfin, le dernier paragraphe vous indique votre état de forme (le même que l’on a vu précédemment avec les étoiles) ainsi que le type d’entrainement et de XSS requit pour ce jour, basé sur vos choix et sur votre historique d’entrainement.

On notera le bouton ‘Show Data‘ en haut à droite qui ne fait que basculer l’affichage en mode résumé.

Advisor recommended workouts

Peut être la partie la plus intéressante au quotidien avec Xert, car c’est ici que vous trouverez la liste des entraînements proposés pour la journée. Ils dépendent de plusieurs paramètres: la phase d’entrainement (plus ou moins avancé par rapport à l’objectif), votre volume horaire et votre surplus/déficit en XSS.

Une liste de quatre exos vous est proposé, avec un des quatre sélectionné par défaut aléatoirement. En cliquant sur ‘Load More’ vous aurez accès à une plus grande sélection d’exos pouvant vous convenir.

Vous avez accès à plus de détails en cliquant sur ‘View Details’, et ensuite sur ‘Workout designer’ (perso ici je fait ouvrir dans une nouvelle fenêtre, ça me permet d’ouvrir plusieurs exos pour les comparer sans devoir revenir à chaque fois sur l’accueil).

On reviendra plus en détails dans un autre article sur le workout designer (et les différents types d’exos que propose Xert en général), mais en gros c’est ici que vous avez accès aux détails des intervalles de la session (longueurs et intensités), de la même manière que sur Zwift, whatsonzwift ou n’importe quel logiciel de gestion d’entrainement.

Il y a différentes manières de s’entraîner avec Xert: appli mobile /page web dédiée (remote player), Zwift avec ou sans contrôle de Zwift, en extérieur avec l’appli IQ pour GPS Garmin….

Ici je ne traiterai que de la configuration suivante: import du fichier .zwo dans Zwift, et donc contrôle via Zwift.

Il faut pour cela cliquer sur l’icône ZWO de l’entrainement de votre choix:

Cela va lancer le téléchargement du fichier correspondant, qu’il faut enregistrer dans le dossier suivant:

Documents\Zwift\Workouts\XXXX\

Où ‘XXXX’ est un nombre qui représente votre identifiant Zwift.

Puis dans Zwift, aller dans ‘Training‘ puis dans ‘Custom Workouts‘: vous aurez alors accès à la liste de tous les entraînements que vous avez placé dans votre dossier.

Goals

On va passer directement à ‘Goals‘ (Objectif) car cet onglet est en lien direct avec ce que nous venons de voir.

Cette partie permet en effet de fixer la date de votre objectif, le rythme de progression souhaité (que l’on a déjà vu précédemment), et d’avoir un aperçu de la progression possible. Ce dernier point est un des aspects les plus motivant de Xert.

La date se choisi directement en cliquant dessus. Il faut savoir que Xert fonctionne par cycle de 120 jours. Si vous découvrez Xert en hiver après la coupure c’est top car vous pouvez fixer une date directement pour la reprise. Dans le cas d’un objectif plus lointain, vous pouvez soit rester en ‘Base’ plus longtemps, soit fixer un premier objectif à 3 mois et enchaîner sur un deuxième objectif ou une phase de maintient de forme.

Pour un objectif plus proche, Xert attaquera directement avec les phases suivantes (Builds, Peak).

Jouez avec le choix de l’Improvement Rate’ (rythme de progression idem que sur l’onglet Training Advisor’): cela vous indique le nombre d’heures hebdo qui vous seront nécessaire pour tenir la charge.

Mais surtout, Xert vous indique en dessous vos projections (FTP, et également puissance associée à votre typage) à 6 semaines et à la date de l’objectif.

J’ai tendance à trouver les prévisions très optimistes, notamment quand on pousse dans les extrêmes le volume horaire. Mais encore faut il être capable de tenir la charge proposée!

J’ai toutefois eu confirmation que sur des durées longues (1 à 2 heures notamment), j’étais en effet capable de bien plus que ce que je pensais.

Tout cela fera l’objet d’un article dédié.

Progression

Cette onglet vous résume plusieurs informations concernant votre progression, avec en dessous votre graphique de forme/progression, le tout pour une durée donnée. Vous pouvez sélectionner cette durée en question via le menu défilant sur le côté droit:

Soit, 2 semaines, 6 semaines, 3 mois, année en cours, 12 derniers mois ou encore depuis le tout début. En général je laisse sur l’année en cours pour avoir un aperçu de ma saison, en zoomant parfois sur les derniers jours (vous pouvez pour cela sélectionner directement une zone avec la souris sur le graphe).

La partie haute résume:

  • vos stats en heures (moyenne par jour, le maximum sur une journée, le total et la moyenne par semaine)
  • vos stats en terme de kilométrage
  • l’évolution de votre FTP (début de la période, fin de la période, évolution globale et gain moyen par semaine).
  • et la même chose pour ce qui concerne votre charge d’entrainement

La notion de charge d’entrainement, ainsi que celle de vous allez trouver sur le graphe (Stress, signature, strain, etc…) dépasse le cadre de cet article mais quelques notions sont données au paragraphe suivant.

Cependant dans le cadre de l’utilisation au quotidien de Xert, on peut se contenter d’une vue globale et des notions de base.

Voici comment se présente la partie basse de la page, contenant le graphe de progression:

Je laisse par défaut le menu de droite sur XPMC (Xert Progression Management Chart):

Pour ceux d’entre vous qui connaissent déjà les notions de charge d’entrainement (CTL), form, TSS, vous trouverez rapidement vos marques sur Xert.

Pour les autres, voici quelques notions de base.

Quelques définitions de la théorie de l’entrainement

La notion de charge d’entrainement est basée sur le rapport entre la puissance moyenne de votre session et votre FTP. Ainsi une heure à la FTP vaut 100, une demi heure à FTP vaut 50, 3 heures à 50% de la FTP valent 150 (3* 0.5*100), etc…

C’est ainsi que la notion de TSS (Training Stress Score) est définie par Coggan, spécialiste de l’entrainement cycliste et auteur notamment du livre de référence ‘Training and Racing with a Power Meter‘. Cela permet de quantifier la charge de chaque entrainement. Sur Xert cela est appelée XSS, cela représente grossièrement la même chose même si le principe de calcul est un poil différent.

Les XSS sont représentés par des bâtonnets de couleur violets sur votre graphe de progression.

Ensuite, par de multiples formules mathématiques, l’accumulation de ces charges au cours de la saison (une sorte de moyenne mobile sur plusieurs semaines) permet de créer le graphe de votre niveau physique (CTL pour Coggan, Training Load pour Xert ou Fitness pour Strava Premium). Plus il est haut, meilleur est votre potentiel physique et plus solide est votre base. C’est la courbe en gris de votre progression chart.

Mais il ne suffit pas de s’entraîner énormément pour progresser: sans récupération, votre forme physique va s’effondrer, vous allez être ‘cramé’. Pour cela Coggan introduit la notion d’ATL, qui est la même chose que le CTL, mais à court terme (sur 7 jours). La différence entre CTL et ATL représente votre ‘fraîcheur‘ du moment: en effet une grosse augmentation de charge à court terme (ATL plus haut que CTL) va entraîner de la fatigue, alors que l’inverse apportera de la fraîcheur (phase de pic ou d’affûtage).

Ce terme de ‘fraîcheur’ est appelé TSB ( Training Stress Balance) chez Coggan, Form sur Strava Premium ainsi que sur Xert. La courbe de form sur votre progression chart sera de la même couleur que votre état physique du moment (rouge pour très fatigué à vert pour très reposé).

Tout le but de l’entrainement va être de monter le plus haut possible la courbe de training load tout en s’aménageant des périodes de récupération pour faire remonter celle de la form sans trop faire baisser la précédente.

Enfin, vous pouvez voir des bulles de couleurs et de tailles différentes sur le graphe. Cela représente les breakthrough (BT), les pics de puissances records qui font monter vos différents paramètres sur Xert. La taille étant proportionnelle à la puissance du BT, la couleur dépend du type d’amélioration qu’a apporté le BT (Puissance Max, FTP ou réserve d’énergie).

Planner

Je trouve qu’il s’agit de la partie la moins intéressante de Xert, puisque c’est un simple agenda de vos sessions d’entrainement.

Deux trois choses toutefois à noter. La possibilité d’ajuster votre ressenti de fatigue via le curseur suivant:

Si par exemple Xert vous indique un état de fatigue élevé dans votre training advisor alors que vous vous sentez en plein forme vous pouvez le corriger ici en augmentant le curseur vers le bleu/vert, et inversement. J’évite toutefois de trop y toucher, car l’influence globale de ce paramètre est importante.

L’autre point qui peut être à noter est la possibilité de programmer par avance vos entraînements en cliquant sur la petite icône de curseur d’une journée donné:

On perd alors l’avantage de Xert (la flexibilité), mais cela peut rassurer certaines personnes de connaitre les séances par avance. De temps en temps je m’en sers en programmant 7/10 jours d’affilé juste pour voir à quel sauce Xert veut me cuisiner (quelle va être la tendance des jours à venir), puis je les efface dans la foulée.

Il est possible d’indiquer à Xert l’heure moyenne à laquelle vous vous entraînez, cela va lui servir à déterminer le passage d’une journée à l’autre pour les charges recommandées de la journée. Cela se fait ici:

Enfin, il est possible d’avoir un résumé hebdomadaire de vos charges et évolutions de puissance via le menu ‘Weekly Stats‘ tout en haut, mais ça rame beaucoup et donc perd un peu de son intérêt.

Il nous reste un dernier onglet à voir, Rankings.

Rankings

L’onglet qui avait fait la réputation de Xert à ses tout débuts, lorsqu’il était encore gratuit. Cela permet en effet de vous situer par rapports aux autres.

Le premier graphique concerne votre typage d’athlete:

Comme j’ai choisi ‘puncher‘, mes stats sur 4 minutes sont affichées: mon record (6.1 W/kg) ainsi que mon niveau du moment (5.8, soit 95% de mon record).

Le second concerne la moyenne des utilisateurs de Xert:

Ici on voit que la moyenne sur Xert sur 4 minutes est de 4.4 W/kg, avec les 10% meilleurs à 5.4. Mes 6.1 W/kg me placent dans le top 5% (percentile 95%).

Enfin, le graphique du bas représente l’ensemble des typages possibles avec votre pourcentage par rapport à la population. Un bon moyen de cibler vos points forts/faibles:

Ici on voit par exemple que je suis proche des tous meilleurs (97% et 96% de percentile) pour Climber et GC Specialist (puissance relative en W/kg sur 8 et 10 minutes). Par contre, avec mes 58 kg, on voit que je suis tout juste dans la moyenne pour Rouleur et Breakaway Specialist ( puissance absolue sur 5 et 6 minutes) avec 58 et 57% de percentile.

Ce qui saute surtout aux yeux c’est ma faiblesse au sprint, avec seulement 24% de percentile😆 !

Pour affiner vos forces et faiblesses, vous pouvez filtrer les éléments de comparaison par groupe d’age ou de sexe via le menu à droite:

Cela vous permet de vous comparer avec les moyennes de votre groupe d’âge. Mais je soupçonne que pour certaines catégories (celle des jeunes notamment), les échantillons sont peu fournis.

Conclusion

Voilà qui termine notre tour d’horizon de l’interface de Xert! J’a fait plus long que prévu 😅, mais je pense que cela permet une bonne approche pour ceux d’entre vous qui auraient pu être rebutés par l’interface du site, et permet de débuter son entrainement via Xert.

Les utilisateurs déjà réguliers n’auront rien appris de neuf, et j’avoue que la théorie sous-jacente de Baron Biosystems (les éditeurs de Xert) m’échappe toujours en grande partie. Mais je prévois de m’y plonger prochainement et d’essayer d’en retracer les contours dans de prochains articles 😊.




Tour of London 2019 du 9 au 22 décembre

Comme chaque hiver, Zwift lance de nouvelles séries des ‘Tour de’, en commençant dès la semaine prochaine par le tour de Londres en 5 étapes.

Pour rappel, ces séries d’épreuves sont à la base des sortes de ‘fondos‘, c’est à dire des épreuves de masse ‘longue distance‘, non compétitives (le fameux ‘This is not a race‘). Cela n’empêchait pas une bonne partie des coureurs de le faire en mode ‘course’, et finir dans le top 30% demandait un bon niveau de base!

La grande nouveauté cette année, c’est la mise en place d’une catégorie ‘élite’, qui officialise le côté ‘compétition’ de ces épreuves. Vous aurez ainsi le choix comme d’habitude de vous inscrire en longue/courte distance ( sauf pour les étapes 3 et 5), avec également un groupe dédié aux féminines, mais également de prendre part dans la catégorie élite, qui annonce des puissances requises de 3.7 à 5 W/kg, autant dire que ce sera relativement costaud (cat B/A/A+).

On retrouvera donc les groupes A (longue distance), B (courte distance), C (réservée aux femmes) et E (Elite, distance en général plus courte mais en mode course).

Compléter les cinq étapes vous permettra de débloquer un Kit (Maillot/Cuissard) ‘Tour of London’.

Etape 1: Greater London Flat (Plat)

L’étape la plus plate du tour se déroulera du 9 au 10 décembre.

Elle devrait donner lieu à des vitesses moyennes de folies vu la taille des pelotons sur ce genre d’épreuve. Attention à ne pas se prendre de cassure au départ si vous souhaitez ‘faire une place’, car ça ne rentrera sans doute plus ensuite!

L’astuce, si vous choisissez de ‘faire la course’, c’est de se connecter à l’avance et de rejoindre la zone de départ 15 minutes avant le coup d’envoi. Cela vous place en bonne position sur la ligne et vous évite de devoir vous taper 2′ à PMA pour remonter tout le monde, éviter les cassures afin de rejoindre la tête de course!

Voici le segment strava de la boucle:

Le groupe A en fera 3 tours (+5.7 km de ‘lead in‘, c’est à dire la portion entre le portique de départ et l’entrée sur le circuit), soit un total de 40.2 km pour environ 150 m de dénivelé.

Le groupe B en bouclera un seul avec le lead in, soit 17.3 km pour 75 m de D+

Le groupe C (réservée aux femmes) bouclera 2 tours en plus du lead in, soit 28.9 km pour environ 115 m de D+

Enfin le groupe E (Elite) bouclera la même distance que les femmes, soit 28.9 km / 115 m D+.

Etape 2: London 8 – (Bosse)

Cette étape où la décision se fera en bosse aura lieu du 11 au 12 décembre.

Au programme environ 12km de plat suivi de la montée de Box Hill (environ 2700m à 5%, donc très courte, autant dire que ça va monter au sprint!), de sa descente et enfin 2600 m de plat pour rejoindre la ligne d’arrivée.

Voici le segment Strava:

Le groupe A fera 2 tours, soit 40.6 km pour 238 m de D+.

Les groupes B, C (Femmes) et E (Elites) feront un seul tour, soit 20.3 km pour 238 m de D+.

Etape 3: Triple Loop (Bosses)

L’étape la plus vallonnée de ce tour aura lieu du 14 au 15 décembre.

Au menu, après environ de 21 km de plat, la montée de Leith Hill suivie de celle de Box Hill que l’on aura déjà grimpée lors de l’étape précédente. Les deux collines s’enchaîneront très vite (2.4 km entre le bas de la descente et le début de la montée).

La montée de Leith Hill est longue: environ 5km à 4.5%, mais elle se décompose en deux parties séparées par un replat. La partie finale est la plus sérieuse: 1400 m à 8.3%. Les groupes se formeront ici avant de se départager dans Box Hill pour aller jouer la gagne. Il ne restera en effet plus que 2.4 km de plat au bas de la descente, dont le fameux ‘escalier’ du métro (100m à 10%), où les plus costauds pourront filer en espérant pourquoi pas tenir jusqu’à la ligne.

Le segment Strava:

Pour cette étape, tous les groupes (A, Femmes, Elites) parcourront la même distance, à savoir 40.8 km pour 544 m de D+.

Etape 4: Greatest London Flat (Plat)

L’étape la plus longue aura lieu du 16 au 17 décembre.

Une étape qui ressemble beaucoup à la première, puisque ce sont à peu près les mêmes routes (parcourues dans le sens contraire) auxquelles on rajoute une excursion sur les petites routes de la campagne anglaise. Hormis quelques faux plats, aucune bosse à l’horizon, les rouleurs sprinteurs seront à la fête!

Le segment Strava:

Tous les groupes parcourront un ‘Lead In’ de 7.4 km pour rejoindre la boucle de 23.6 km.

Le groupe A fera 2 boucles, soit un total de 54.6 km pour environ 250 m de D+.

Les groupes B, C (femmes) et E (Elite) feront quant à eux une seule boucle, soit un total de 31 km pour 147 de D+.

Etape 5: Keith Hill After Party (Arrivée au sommet)

La dernière étape aura lieu du 18 au 19 décembre.

Les habitués de Zwift auront deviné rien qu’au nom ‘After Party‘ la configuration de ce parcours. En effet tous les circuits se terminant par ce qualificatif (que l’on pourrait traduire par ‘fête finale’ ou plus simplement par ‘after’ comme dans le milieu festif) s’achèvent au sommet d’une bosse.

Idéal pour les grimpeurs? En théorie oui, mais Keith Hill, puisque c’est de cette bosse dont il est question aujourd’hui, est relativement roulante, puisque les meilleurs la montent à plus de 20 voire 25 km/h, et qu’elle comporte un replat à mi-ascension, permettant aux gabarits non grimpeurs d’opérer une jonction.

Ce qui est certain, c’est que cette arrivée au sommet risque d’être violente, après une attente de près de 32 km de plat!

Le segment Strava:

Même programme pour tous les groupes (A, Femmes, Elite): un tour de 36.2 km pour 407m de D+.

Séances de rattrapage

Comme lors de chaque ‘Tour of‘, vous aurez quelques jours de rab’ pour refaire des étapes si vous avez manqué certaines dates.

Ainsi, du 21 au 22 décembre toutes les étapes seront à nouveau proposées, plusieurs fois par jour en alternance. Ce peut être aussi l’occasion de tester une étape avec un autre groupe.

Intégration dans votre plan d’entrainement

A cette époque de l’année, comment aborder cette série d’épreuves? Certains d’entre vous sont peut être en phase de coupure annuelle, de reprise, voire, c’est mon cas par exemple, en phase de maintient de forme.

Ces ‘fondos’ étant des épreuves de masse (parfois plus de 1000 partants), tous les niveaux sont présents. Il est donc possible, pour ceux d’entre vous en phase de coupure hivernale, de prendre part aux épreuves en mode ‘tranquille’, et vous trouverez toujours un groupe avec lequel rouler. Mais il est facile, et c’est souvent le piège, de se prendre au jeu et de transformer sa sortie en course!

Ce peut être aussi un moyen de se tester, et pourquoi pas de commencer à introduire des intensités en vu de préparer 2020, selon l’état d’avancement de votre préparation.

Attention à ne pas se méprendre sur les groupes A et B: ce ne sont pas des groupes de niveau (A=’longue’ distance, B=courte distance), et s’il est vrai que le niveau global en A est souvent un poil au dessus du B, en ce qui concerne les groupes de tête ce n’est pas forcément toujours le cas. Cette année, l‘apparition d’un groupe ‘E’ (Elite) devrait regrouper les meilleurs coureurs et en conséquence faire baisser le niveau des groupes A/B. Cela reste à confirmer!

En ce qui me concerne, ce n’est plus vraiment la saison des courses (même s’il n’y a presque plus de saison avec Zwift!), donc je pense rouler dans le groupe A, mais je testerais sans doute les groupes Elite. D’après Zwift, ce seront bel et bien des courses, mais le seront-elles officiellement sur Zwiftpower (donc avec système d’attribution de points fonction de son classement)?




Catégories, classements et disqualification sur Zwiftpower

Si vous participez aux courses sur Zwift, vous êtes sans doute enregistré sur le site https://www.zwiftpower.com, qui gère les classements et permet une meilleure gestion du calendrier des courses, bien plus riche que celle du site officiel de Zwift.

La gestion des catégories (via le rapport puissance/poids , réparti de A à D) ainsi que les différents systèmes de points ne sont pas forcément évidents à comprendre, aussi je vais tenter d’en faire un résumé ici. Il faut savoir que zwiftpower est en perpétuelle évolution, donc les règles peuvent changer au fil du temps.

Les catégories

Préambule

Sur Zwift, vous êtes catégorisé en fonction de votre rapport puissance/poids (exprimé en Watts/kilos, ou W/kg) à la FTP (puissance maximale tenable pendant environ une heure). Cela est sujet à de nombreuses polémiques, pour ma part je regrette ce système pour plusieurs raisons.

Tout d’abord cela signifie que si vous avez un bon rapport W/kg, vous commencez les courses dans une catégorie de bon niveau. Alors qu’il me semblerait plus logique, tout comme dans les courses de la vie réelle, de commencer en bas de l’échelle et de monter au fur et à mesure des victoires ou via un système de points, histoire de faire ses preuves.

Ensuite, la FTP ne fait pas tout, chaque profil de puissance est différent en fonction des forces et faiblesses de chacun. Alors certes, sur Zwift les courses se rapprochent plutôt de contre la montre ou de grimpées en ligne, où il faut partir fort et maintenir le plus longtemps sa puissance critique sur la durée prévue de l’épreuve, contrairement aux vraies courses où la capacité à multiplier les accélérations va faire la différence.

Pire, la FTP est estimée via la formule 0.95*CP20 (ou CP20 est votre record de puissance sur 20 minutes) chère à Coggan. Comme pour le point précédent, chacun à un profil de puissance différent et certains seront proportionnellement plus fort sur 20 minutes que sur 1 heure, et inversement.

Enfin, et c’est le point qui soulève le plus de discussion, le rapport puissance/poids ne peut être décorrélé de la puissance en valeur absolue. Par exemple sur la majorité des courses un coureur de 80 kilos avec une FTP de 3 W/kg sera plus costaud qu’un coureur de 60 kilos avec une FTP de 3.5 W/kg. Il n’y a guère que sur l’Epic KOM et la montée de l’Alpe du Zwift que le second coureur pourra tirer son épingle du jeu. Sur le plat il aura du mal à rivaliser avec le premier, malgré un rapport puissance/poids à la FTP supérieur.

Le classement par catégories de Zwiftpower

Plutôt qu’un long discours, voici un bref aperçu de la page ‘events’ de ZP résumant les seuils de chaque catégorie:

Catégorisation officielle de Zwiftpower

On notera qu’en plus du rapport puissance/poids, a été rajouté (depuis décembre 2018) un deuxième critère, à savoir la puissance en valeur absolue. Cela permet de résoudre un des points évoqués plus haut, à savoir qu’un coureur léger ne peut pas rivaliser avec un coureur plus lourd à rapport W/kg équivalent. Ce deuxième critère permet aux coureurs légers (faible FTP en valeur absolue) de rester dans une catégorie plus basse.

Le calcul de la FTP

Les relevés de puissance comptant pour ce calcul sont issus exclusivement des courses. Les autres events (entraînements solos, rides de groupes, fondos, ‘Tour de’…, etc…) ne sont pas inclus.

Comme vu précédemment, ZP applique un coefficient de 0.95 à vos records de puissance sur 20 minutes pour obtenir votre FTP. Il fait cela pour l’ensemble de vos courses sur les derniers 90 jours et en conserve les 3 meilleurs scores.

Vous pouvez cliquer sur le bouton ‘info’ de votre profil pour connaitre les 3 relevés de puissance vous concernant.

Les 3 meilleurs scores retenus pour la catégorisation

Dans mon cas, j’ai les 3 courses suivantes:

  • Course A: 4.62 W/kg sur 20 minutes: 4.39 W/kg de FTP retenu
  • Course B: 4.45 W/kg sur 20 minutes: 4.23 W/kg de FTP retenu
  • Course C: 4.2 W:kg sur 20 minutes: 4 W/kg de FTP retenu

La moyenne des 3 records donne 4.21 W/kg de FTP, ce qui en théorie est suffisant pour être classé en A (seuil de 4 W/kg). Mais comme la FTP est, en valeur absolue, inférieure à 250 Watts, je continue à courir en B.

Jusque là, il n’y a rien de bien compliqué, mais on va voir qu’il y a un peu plus de subtilités concernant les ‘seuils’ de FTP acceptés pour rouler dans telle ou telle catégorie, et surtout être ou pas déclassé dans celle ci.

Classification et disqualification d’une épreuve

Classification

Maintenant que vous savez dans quelle catégorie vous vous situez, vous avez peut être aperçu dans le classement de votre course un coureur qui sort largement des limites de sa catégorie sans être disqualifié.

Cela est du à deux paramètres: la FTP en valeur absolue inférieure à la limite de la catégorie, et la marge de dépassement de 0.2 W/kg qui est autorisée.

Je vais prendre deux exemples issus de mes propres résultats pour illustrer cela.

Il y a quelques jours je participais à une course ‘Hare & Hounds‘ (les courses par handicap avec départs différés par catégories), et terminai celle ci avec une puissance maxi sur 20 minutes de 4.5 W/kg. Cela donne une FTP estimée de 4.3 W/kg, donc bien au dessus de la limite de ma catégorie (B), qui est de 4W/kg.

Je n’ai pas été déclassé car ma FTP calculée, pour mon poids de 57.5 kg, est de 247.5 W, inférieure à la limite de 250 W en B (c’est pas passé loin 😅 ).

Inversement, il y a quelques semaines, je produisais 4.6 W/kg sur 20 minutes lors d’une course de côte, avec une FTP calculée de 4.4 W/kg, soit 253 Watts: cette fois je dépasse la limite des 250 Watts et suis déclassé avec la mention ‘WKG‘ (voir plus loin pour une liste de toutes les mentions de déclassement possible).

Après cette course je ne suis pas passé dans la catégorie supérieure car la moyenne de mes 3 meilleures FTP en course reste inférieure à 250W. Mais en refaisant 2 courses avec ce genre de puissance au cours des 90 prochains jours, ce ne serait plus le cas et je basculerai alors dans la catégorie A.

Un dernier point, qui concerne la limite des 0.2 W/kg. Celle ci s’applique en cas de dépassement de la FTP de la catégorie en valeur absolue.

Par exemple, dans ma catégorie B, un coureur pourra développer aux maximum 4.2 W/kg tout en dépassant le seuil de 250W. Je ne suis pas concerné (4.2 W/kg=241.5 soit inférieur au seuil de 250), mais cela signifie qu’un coureur de 70kg pourra développer au maximum 294W (4.2W/kg) au seuil avant de se faire déclasser.

C’est pas forcément évident à bien assimiler (on comprend mieux lorsqu’on est concerné) mais pour résumer, les limites de catégorie sont les suivantes:

  • 0.19 W/kg au dessus de la limite de catégorie, quelque soit la FTP
  • FTP inférieure à limite de la caté, quelque soit le rapport puissance/poids

Disqualification et signification des abréviations

Il y a de nombreuses raisons d’être disqualifié d’une course, voyons la liste en détails.

UPG: Survient lorsque vous vous êtes inscrit dans une catégorie inférieure à la votre (celle qui apparaît sur votre profil ZP). Ça peut être tentant si l’on souhaite faire une course ‘en dedans’, mais pas très équitable pour vos concurrents!

WKG: Ce qu’on vu au point précédent: vous dépassez une des limites admises de votre catégorie, soit en rapport puissance/poids, soit en valeur absolue

ZP: Vous roulez sur un home traîner qui n’est pas équipé d’un capteur de puissance. Comme celles ci sont alors estimées, et souvent peu fiables, la plupart des courses vous déclassent pour plus d’équité.

HR: Vous n’êtes pas équipé d’un cardiofréquencemètre. Là aussi, c’est variable selon les organisations, mais en général sans cardio vous n’êtes pas classé.

HEIGHT: Assez récent, peu vu pour l’instant, et concerne ceux qui s’amusent à diminuer leur taille pour améliorer leur aérodynamisme. On appelle ça du dopage par la taille (Height Doping)

AGE: Plus rare, concerne les courses par catégorie d’âge, si vous n’êtes pas inscrit dans la bonne tranche d’âge.

N/A: L’organisateur a choisi de ne pas faire de classement. C’est parfois le cas des social rides (sortie de groupe conviviales). Le fait de ne pas faire apparaître de classement est censé décourager les ‘flyers’ (ceux qui font tout de même la course pendant les social rides, et foutent donc le bordel).

DQ: Mention fourre tout qui dépend de l’organisateur. Je la vois de temps en temps appliquée aux flyers des social rides.

NE: Spécifiques aux championnats (non respect des règles d’éligibilité)

ESS: Règle spécifique aux Expresso lap (là j’en sais pas plus 😋)

Calcul des points et classement global

Sur Zwifpower, il existe un classement général par catégorie, même si pour l’instant, par analogie avec le cyclisme pro, il n’a pas l’aura d’un classement UCI . Mais dans le futur il aura sans doute une importance capitale. Pour information, il y a actuellement (avril 2019) dans Zwiftpower:

  • 795 coureurs classés en A+
  • 3419 coureurs classés en A
  • 11655 coureurs classés en B
  • 11713 coureurs classés en C
  • 5091 coureurs classés en D

Soit moins de 30000 utilisateurs classés, sur un demi million de personnes ayant utilisé Zwift (source). C’est là qu’on voit à quel point c’est dommage que Zwiftpower ne soit pas géré directement par la maison mère, même si j’imagine que beaucoup de ces utilisateurs n’ont fait que quelques essais ou ne roulent qu’en hiver par exemple.

Les classements se font aux points, selon l’addition de 3 critères: puissance, segments et courses.

Puissance

C’est le critère le plus simple. En allant sur la page ‘Zpoints’ de votre profil ZP vous aurez accès aux valeurs qui constituent vos points de puissance.

Il y a 6 valeurs importantes dans votre profil de puissance (valeurs datant des derniers 90 jours, en course ou lors d’events):

  • record de puissance sur une minute: 1 pts par watt
  • record de puissance sur 20 minutes : 1.5 pts par watt
  • record de puissance sur 5 minutes: 1.2 point par watt
  • record de puissance/poids sur 1 minute: 60 points par W/kg
  • record de puissance/poids 20 minutes: 100 points par W/kg
  • record de puissance/poids 5 minutes: 85 points par W/kg

Chaque valeur est capée à 600 pts maximum, donc le maximum de points possibles pour votre profil de puissance est de 3600.

Segments

Sur la même page que précédemment, mais sur la gauche, vous pouvez voir une liste de segments avec vos records persos, établis ici aussi en course ou lors d’events (social ride, Grand Fondo, etc..) lors des 90 jours précédents.

Le meilleur temps sur chaque segment est crédité de 600pts, et chaque suivant se voit crédité de points décroissants. Sur l’ensemble, vos 6 meilleurs segments sont conservés, cela fait donc ici aussi un maximum de 3600 points.

Points de course

Là c’est un peu plus compliqué, et cet article étant déjà bien long, j’en ferais sans doute un autre qui sera dédié au sujet. Un coureur n’ayant encore jamais pris le départ d’une course est crédité de 600 pts, et plus il marque des points, plus son score baisse. Pour retomber sur un score croissant et contribuer à vos Zpoints totaux, ZP fait l’opération inverse (600 – vos points de course) avant de l’ajouter à vos points de segment et de puissance (il le multiplie également par 6 pour normaliser avec les autres points cappés à 3600).

Zpoints= Points de puissance + Points de segments + (600 – Points de courses)*6

Par exemple, j’ai 371 points de course (Racing licence dans la capture ci dessous)

Cela me donne (600-371)*6=1374 zpoints de course.

Ajouté à mes 3019 points de segments et mes 2545 points de puissance, cela me fait bien un total de 6938 Zpoints.

Pour déterminer le nombre de points que vous allez gagner après chaque course, celle ci se voit affublée d’un indice de qualité calculé selon les points de course des 5 meilleurs participants.

Les points attribués à chaque place sont déterminés par un calcul prenant en compte la moyenne des points de tous les participants ainsi que de l’indice de qualité. Plus la moyenne est proche des 5 meilleurs, moins le nombre de points sera élevé (ce qui est logique, cela signifie que le niveau des participants est homogène).

Ensuite on fait la soustraction entre les points offerts correspondant à votre place et votre total actuel. En cas de résultat négatif, cela signifie que vous n’avez pas amélioré votre score, et donc vos Zpoints ne bougent pas. Cela veut dire que vous n’avez pas battu de coureur plus fort que vous.

Dans le cas contraire, votre total de Zpoint baisse, et cela signifie donc que vous avez battu des coureurs plus forts (mieux classés) que vous.

Nous reverrons tout cela dans un article plus détaillé, et nous verrons également quels sont les meilleures façon d’améliorer votre total de Zpoints afin de se hisser dans le classement. Cela peut être un objectif comme un autre sur Zwift, à titre perso par exemple je vais essayer d’atteindre le top 100 de ma catégorie avant de basculer en A.




Tour of Watopia (2/2)

Détail des 4 dernières étapes

On continue la description des étapes de ce tour de Watopia 2019. Pour le détail des 3 premières étapes ainsi que la présentation générale, les liens d’inscription et autres infos, je vous invite à parcourir ce premier article.

4. Figure 8 ‘Level out, level up »

Un circuit vallonné de 29.8km pour 234m de D+, toujours sans grosse difficulté donc. C’était le circuit des derniers championnats nationaux en février dernier.

Il y aura tout de même deux taquets (la même bosse, mais dans les deux sens), présentant environ 500m à 4% dans un sens, et 900m à 6% tout de même par son autre versant. De quoi sans doute morceler un peu les pelotons, mais sans doute pas de quoi faire la différence avec des pelotons de plusieurs centaines de gars.

Comme pour la deuxième étape, des arches seront placées sur le parcours, cette fois donnant sans doute de l’XP (points d’expérience) en bonus.

Segment Strava: https://www.strava.com/segments/12118421

Particularité: Sans doute des points d’expérience en bonus

5. Tempus Fugit « Stage secrets »

Peut-être l’étape qui a le plus fait parler d’elle, car il s’agit d’un nouveau circuit!

L’un des plus plat de Zwift, puisque présentant seulement 25m de D+ en 18km. Avec le double draft (aspiration 2 fois plus ‘puissante’) qui sera en place, cela promet des vitesses moyennes de folie, que semble confirmer la devise latine de l’étape (Tempus fugit signifie « le temps fuit« , « qui passe vite » d’après Wikipédia^^) !

On ne sait pas grand chose d’autre, sinon que le climat sera aride, dans un décors de déserts, avec « un peu de ‘California, d’Arizona, d’Utah et de Colorado ».

Cette 5e étape bouclée vous donnera accès au kit (cuissard/maillot) du Tour de Watopia 2019.

Segment Strava: A venir…

Particularité: Etape plate dans le désert.

6. Watopia Flat « Againt the clock »

Du plat, encore du plat pour cette 6e étape 😒😒 Sur un circuit de 30.9km pour 162m de D+.

La bonne nouvelle, c’est que cette étape se fera en contre la montre! Est-ce que cela signifie qu’on sera juste sur un vélo de contre la montre, sans draft et avec départ groupé (comme c’est le cas pour les épreuves actuelles de CLM), ou bien envisagent-il des départs échelonnés (bon avec 1000 gars bon courage🤣 ) ou une autre nouveauté? Après tout, ce tour est un peu le tour des innovations, donc pourquoi pas une surprise avec une rampe de lancement par exemple 😋.

En tout cas curieux de voir ça, cela ne va pas être une épreuve facile, car 30 km en CLM c’est tout de même costaud! Même si la dynamique de Zwift diffère assez de la réalité, rendant les courses en ligne proche d’un effort typé CLM (avec une sensation moindre du drafting), le fait de ne pas rester coller aux roues va rendre la course assez bizarre vue la taille des pelotons sur ce genre d’épreuve.

Segment Strava: https://www.strava.com/segments/12136784 (x3)

Particularité: Épreuve en contre la montre

7. Fire & Ice « Grand finale »

Ha! Enfin du dénivelé dans ce Tour de Watopia! Je ne comprend pas vraiment pourquoi l’impasse à été faite sur le volcan (la montée en ‘spirale’, Corkscrew) ainsi que sur l’épic Kom (montée vers l’antenne). Peut être pour laisser plus la place aux nouveautés…

La 7e et dernière étape s’aventure en effet sur les pentes de l’Alpe du Zwift, le gros morceau de ce tour, puisque en tant que réplique de l’Alpe d’Huez cette montée présente un peu plus de 1000m de D+ en 12 km.

L’étape en elle même fera 28km pour 1166m de D+. Il faut en effet compter en plus le long faux plat montant permettant d’accéder au portail (environ 2 km à 4%). Ce portail n’est débloqué en temps normal que pour les niveaux 12 et supérieur, mais évidemment pour cette épreuve tous les niveaux pourront accéder à l’Alpe. C’est d’ailleurs une bonne occasion d’aller s’y frotter pour tout ceux qui n’ont pas encore atteint ce level 12.

Enfin, le site officiel (et la petite mascotte sur la bannière du dessus) laisse entrevoir une rencontre avec le fameux Yeti de l’Alpe, dont beaucoup cherchent la trace mais que peu ont eu la chance d’apercevoir 🧐 Bon j’avoue que quand je Zwift en général, et encore plus dans l’Alpe, je suis bien trop concentré sur mon effort pour m’attarder à regarder le décor 😁

Enfin, une fois cette 7e étape bouclée, vous pourrez avoir droit au ‘paintjob’ (peinture) aux couleurs du Tour sur le vélo aero Zwift (et pourquoi pas sur le vélo de son choix? 🤔)

Segment Strava: https://www.strava.com/segments/17265057

Particularité: Un coucou du Yeti de l’Alpe?

Classement Général

Comme je le disais dans le premier article, ce Tour de Watopia 2019 n’est pas officiellement une course. Il y a bien sûr un dashboard (l’affichage de votre classement) en temps réel et les résultats sur Zwiftpower, mais pas de classement général comme dans un grand tour en cyclisme sur route. Pour l’instant Zwift ne fait qu’embrasser l’e-sport (sport ‘électronique’), mais je suis à peu certain que dans les années à venir, tout comme il existe déjà depuis 2018 des championnats nationaux, il existera des grands tours, des leagues, avec différentes catégories et différents maillots représentant autant de classements annexes.

Pour l’instant, une alternative est possible, toujours grâce à Zwiftpower, qui a créé une page pour établir une sorte de classement général, sur cette page. La difficulté est qu’il existe des dizaines de versions de chaque étape, et qu’évidemment la liste des partants est différente à chaque fois.

C’est pour cela qu’un barème à point a été retenu. Chaque vainqueur d’étape gagne 999, le second 998 et ainsi de suite. Le total déterminera votre classement général. Modifié par la suite avec le barème suivant:

25, 20, 15, 12, 10, 9, 8, 8, 7, 7, 6, 6, 6, 6, 5, 5, 5, 5, 5, 5, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4, 4

de la première à la 30e place, et 1 pts au delà.

De toute manière, chaque instance de chaque étape étant courue avec des coureurs et donc des conditions différentes, l’équité semble impossible à mettre en place. Rien de commun entre gagner une étape avec 3000 partants, et gagner la même pendant les phases de rattrapages avec seulement 150 gars au départ.

Voila, c’en est terminé pour cette présentation du TOW 2019, bonnes courses à tous 😉 !




Tour of Watopia (1/2)

Après la série des ‘Tour de Zwift’ de janvier dernier, le Tour de Watopia a été lancé cette semaine, et ce pendant tout les mois d’avril et mai, avec à la clef 7 étapes et des surprises… Dans cette première partie, présentation générale du tour, ainsi que des trois premières étapes.

Est-ce une course?

C’est un ‘group ride‘ (une sortie en groupe), mais un dicton propre à Zwift affirme que toute sortie de groupe est en réalité une course 😜 C’est comme dans la vie réelle d’ailleurs, qui n’a jamais connu une sortie club qui se transforme en course au fil des kilomètres? ^^

Tout ça pour dire qu’officiellement, c’est n’est pas une course mais, comme pour les fondos, un regroupement à allure libre (avec…un classement affiché en temps réel): certains vont le faire à fond, d’autres en ballade. L’avantage, c’est que vous pourrez donc toujours trouver un groupe à votre allure!

Personnellement, je vois plutôt ça comme une cyclosportive, l’occasion de faire la course et de se tester avec énormément de monde au départ (1000 à 2000 partants souvent), ce qui est plutôt rare pour une majorité d’évents.

Les dates

  • Road to ruins « Glow in the night » du 2 au 7 avril
  • Volcano circuit « In hot pursuit » du 8 au 14 avril
  • Jungle Circuit « Group workout gone wild » du 15 au 21 avril
  • Figure 8 « Level out, Level up » du 22 au 28 avril
  • Rattrapage des étapes manquées du 29 avril au 5 mai
  • Tempus Fugit « Stage Secrets » du 6 au 12 mai
  • Watopia Flat « Against the clock » du 13 au 19 mai
  • Fire & Ice « Grand finale » du 20 au 26 mai
  • Rattrapage des étapes manquées du 27 mai au 2 juin

Comme vous pouvez le voir, chaque étape (qui restera disponible une semaine, plus deux fois une semaine en ‘rattrapage’ ) comporte un sous titre et une particularité, on y reviendra plus bas. On note aussi que contrairement au tour de l’an dernier, l’ensemble des étapes s’étalent sur deux mois au lieu d’un. Est-ce pour faire durer les abonnements jusqu’à l’été? 😋

Inscriptions et Kit

Comme pour tout event, vous pouvez vous inscrire de différentes manières:

A noter que contrairement aux éditions précédentes, il n’y a qu’un seul parcours pour chaque étape, et seulement deux catégories: A (mixte) et B (femme). Il n’y a plus la possibilité de choisir entre étape courte ou longue.

A chaque fois que vous terminerez une étape, vous recevrez un email de confirmation et l’indicateur de progrès sur la page dédiée se mettra à jour ainsi que le statut à ‘COMPLETE.’

Une fois 5 étapes terminées, vous aurez accès au kit (cuissard / maillot) de Watopia. Pour 7 étapes complétées, une peinture spéciale du vélo ‘Zwift Aero’ sera disponible dans vos options!

Le kit et le vélo édition ‘Tour de Watopia’

Je ne suis pas un chasseur de goodies, mais je sais que comme sur tout jeu de type MMO, certains n’ont qu’un but en tête: accumuler le plus possible de tenues, vélos , badges. C’est donc une bonne occasion d’agrandir votre collection si c’est votre cas!

Détails des étapes

1. Road to ruins « Glow in the night »

Direction la jungle pour un circuit de 30 km avec environ 300 mètres de D+. Une première difficulté se présente après environ 4.5 km, avec une bosse en 2 parties d’un total de 2400 m à un peu moins de 4%. De forts pourcentages dans sa première moitié, puis après le pont on bifurque à droite dans le portail de la jungle et la pente se calme.

Suit une descente roulante qui enchaîne directement sur la deuxième montée, roulante également, avec une petite descente à mi chemin.

Ne reste plus jusqu’à redescendre vers la côte par les mêmes chemins qu’à aller, sans autres difficultés que quelques faux-plat. Si vous vous sentez en jambes pour fausser compagnie à votre groupe, il reste justement un de ces faux plat à moins d’un kilomètre de l’arrivée 😉

Segment Strava:
https://www.strava.com/segments/17689640?filter=overall

Particularité: Tout le monde sera sur un ‘Tron bike‘ (Zwift Concept Z1), d’où le ‘Glow in the night’ ^^

2. Volcano Circuit « In hot Pursuit »

La deuxième étape nous amènera faire quelques tours autour du volcan, pour un total de 34.6km et 136m de D+.

Une étape désespérément plate, où l’on pourra compter sur de courts faux plats pour faire (?) la différence.

Mais comme pour chaque étape, un petit plus va venir la pimenter. En effet, il y aura des arches tous les 4 kilomètres (sans doute les mêmes que lors des trainings?), avec un bonus particulier lors de chaque passage! Zwift n’en dit pas plus, mais ce sera sans doute des ‘power-ups‘ (bonus de vitesse/ aero), rendant la course très rapide. Original comme format, cela va sans doute donner lieu à des courses de mouvements avec des gars qui partent dans tous les sens🤣

Segment Strava du tour: (sans doute x8, plus le ‘lead-in’ du départ)
https://www.strava.com/segment_efforts/53970265380

Particularité: des arches tous les 4 kilomètres qui vont affecter les vitesses des coureurs (ou simplement donner des power-up?)

3. Jungle Circuit « Group workout gone wild »

Un circuit quasi identique à celui de la première étape, dans la jungle. La différence est que l’arrivée se fait dans la jungle plutôt qu’en revenant au départ.

Une étape bizarre, car elle est organisée sous forme de workout (entrainement)! Donc dans tout les cas ce ne pourra pas être une course. J’ai jamais fait de séance de ‘group workout’ autrement qu’un testant vite fait, mais de mémoire les instructions de puissance et durée s’affichent sur le côté de l’écran comme sur une séance d’entrainement classique, et surtout l’ensemble des coureurs sont ‘reliés’ entre eux, quelque soit la puissance que l’on développe. Donc on ne peut pas être lâché ni prendre de l’avance, sauf à dépasser les consignes.

J’imagine le bordel que ça va être avec 2000 coureurs au départ 😂😂. L’exo choisi est est le Jon’s Mix, d’une durée d’un peu moins d’une heure, avec un échauffement progressif, des incursions à PMA, quelques sprints et de la Zone 3 (tempo). Voici la structure complète, et le lien des détails.

Séance d’entrainement ‘Jon’s Mix’

Segment Strava: https://www.strava.com/segments/16402650

Particularité: C’est une séance d’entrainement! (pas trop difficile^^)

Les infos sur les quatre dernières étapes sont détailleés ici, dans un autre article, histoire de pas faire de trop gros pavé 😋